BIOLOGIE HUMAINE


Académie Pontificale pour la Vie 

L'embryon humain dans la phase préimplantatoire

Aspects scientifiques et considérations bioéthiques

 
Magnifique descriptif de la fécondation Document du 8 juin 2006 et signé Mgr Elio Sgrecia , qui n'aura pas été promu et édité partout comme il aurait dû l'être: il démontre clairement la beauté et la presence d'un être humain dès sa conception, et rejoint les déclarations de papes et doctrinales de l'Eglise:
L'embryon doit être considéré et traité comme 
étant pleinement 
une personne humaine 

 La détermination de l'identité sexuelle se fait à la pénétration du spermatozoïde dans l'ovocyte ( fécondation ) selon qu'il est porteur du chromosome sexuel X ou Y 

de la fécondation à la conception 
Jour 0: l'ovocyte devient ovule après la phase de sa fécondation par un spermatozoïde débute une phase pronucléaire de plusieurs heures : les noyaux de l'ovule et du spermatozoide vont former 2 pronuclei  du père et de la mère (de 23 chromosomes chacun)

"Il est important de souligner que l'activité coordonnée du nouveau genome précède la rencontre des deux pronucléi" "les axes du développement embryonnaire et la destinée cellulaire commencent à être définis précocement"."toutes les parties potentiellement indépendantes fonctionnent ensemble pour former un organisme unique" 

Vers la 15ème heure, leur fusion en 1 cellule diploide de 23 paires de chromosomes donne le 1er noyau  humain: l'augmentation soudaine de concentration intracellulaire provoque une onde ionique" marquant le début de l'activation du zygote et du développement embryonnaire 


"se présente ainsi un individu au profil génétique et moléculaire parfaitement individué et qui se développe" 

Parvenu à ce stade, l'embryon est appelé zygote 

"depuis le moment de la fusion des gamètes (fécondation) les éléments d'origine paternelle et maternelle contribuent grâce à une transformation complète et coordonnée à l'activité de l'organisme au stade unicellulaire "

"il n'est plus possible de laisser place au présupposé selon lequel l'embryon précoce ne serait qu'un tas indistinct de cellules"( revue Nature 202, n°415, 15) 
Se pose la question de l'opportunité de techniques de reproduction AMP (ISCI) qui risquent de perturber les processus qui régissent l'établissement des axes corporels 

les scientifiques ne  devraient plus l'appeler  embryon qu'une fois implanté, nidé dans l'utérus: 14è jour , mais bien dès l'apparition du zygote

Jour 1 :
 

 1è mitose (division du noyau humain en 2 noyaux ou blastomères

"l'orientation de la 2è division influe le destin des cellules qui en dérivent: d'un des 2 blastomères dérivent de façon majoritaire ( en rouge) les cellules précurseurs du futur embryon, de l'autre celles des annexes embryonnaires (en bleu) comme le placenta"





Jour 2 :les embryons ont terminé d’effectuer les premières divisions et ont 2-4 cellules, appelées blastomères.


Jour 3 : l'embryon de 6-8 blastomères montre ses propres gènes, ses besoins énergétiques évoluent peu à peu


Jour 4 : l’embryon se trouve en stade de morula et à l’état compact.

le test génétique effectué sur l'embryon (DPI) au cours  du quel 2 cellules sont prélevées sur l'embryon de 8 cellules sont très préoccupantes eu égard à l'incidence du développement ultérieur de l'embryon destin de chacune d'elles 

Jours 5 et 6: l’embryon atteint le stade de blastocyte. 

A cette étape il a  de bonnes caractéristiques morphologiques pour pouvoir s’implanter.




Commentaires Bioéthique et Catholiques 
L'embryon EST une personne humaine à part entière, tel est son statut ontologique dès sa conception et dont doit témoigner tout catholique pour éclairer le débat bioethique (*) 

Les questions posées (en rouge ci-dessus) dévoilent les effets nuisibles des techniques de PMA qui s'introduisent dans le développement précoce de l'embryon (ISCI, DPI), au delà du fait que le taux de déchets d'embryons PMA conçus est impressionnant (95%: voir commentaires dans ://bioethiquecatholique.blogspot.fr/p/neuvaine-saint-joseph.html)

La question est également posée dans le cadre des manipulations génétiques mettant en oeuvre les modifications de l'ADN qui composent le noyau humain (Crisp-ca9) et opèrent même des mutations génétiques 

Que dire également du devenir psychique et du développement de l'être humain qui aura été privé de cette phase si précieuse et déterminante qu'est le processus pronucléaire, comme dans le cas du clonage humain ?

Il en va de même des embryons créés et conçus à partir de cellules souches adultes (https://bioethiquecatholique.blogspot.fr/2018/03/conception-humaine-sexuelle.htmlmême si ces conceptions sont dites être encore interdites dans la Loi Bioéthique elles sont revendiquées par les chercheurs qui savent détourner les interdits, serait-ce avec des laboratoires de pays plus laxiste. Avec cellules embryonnaires depuis 2013, la voie est ouverte (https://bioethiquecatholique.blogspot.fr/2018/03/jacques-testart-les-chercheurs-ont-une.html

Notons que, régénérées, les IPS ont un potentiel d'obtention de 300 ovocytes par gamétogenèse de leurs cellules germinales qui en sont issues 



(*) « La théorie de l’animation retardée, soutenue par Aristote puis par saint Thomas, (…) dépendrait essentiellement des connaissances biologiques limitées qui étaient disponibles au temps où ces auteurs écrivaient. Une application correcte des principes aristotélico-thomistes, tenant compte des connaissances scientifiques actuelles, porterait au contraire à soutenir la théorie de l’animation immédiate et à affirmer en conséquence la pleine humanité de l’être humain nouvellement formé. » (p. 39 du document.) « La théorie de l’animation immédiate, appliquée à chaque être humain qui vient à l’existence, se montre pleinement en accord avec la réalité biologique. (…) Cette perspective ne contredit pas les principes fondamentaux de la métaphysique de saint Thomas. 
L’Église rappelle qu’il est fallacieux de dissocier artificiellement les catégories d’être humain et de personne humaine.« Comment un individu humain ne serait-il pas une personne humaine ? »,(cardinal Joseph Ratzinger dans l’Instruction Donum vitae):  les deux concepts d’individu et de personne sont tout à fait solidaires l’un de l’autre. Saint Jean-Paul II avait sévèrement critiqué « la distinction qui est parfois suggérée dans certains documents internationaux entre être humain et personne humaine pour reconnaître ensuite le droit à la vie et à l’intégrité physique uniquement à la personne déjà née, (qui) est une distinction artificielle sans fondement scientifique, ni philosophique. » (Jean-Paul II, Académie pontificale pour la Vie, 27-2-2002) 

L’Instruction Donum vitae comme l'Académie pontificale pour la vie ne disent pas autre chose : " Du point de vue moral, donc, le simple fait d’être en présence d’un être humain exige à son égard le plein respect de son intégrité et de sa dignité : tout comportement qui, d’une façon ou d’une autre, pourrait représenter une menace ou une offense vis-à-vis de ses droits fondamentaux, en premier lieu le droit à la vie, doit être considéré comme gravement immoral. » ( p. 43). « L’enjeu est si important, avait solennellement écrit sa sainteté Jean-Paul II, que du point de vue de l’obligation morale, la seule probabilité de se trouver en face d’une personne suffirait à justifier la plus nette interdiction de toute intervention conduisant à supprimer l’embryon humain » (Evangelium vitae, n. 60). Au-delà de ce discours scientifique, métaphysique et éthique qui nous permet de penser adéquatement le statut de l’embryon,le pape Benoît XVI demande aux scientifiques eux-mêmes d’entrer dans une démarche de contemplation devant l’embryon humain pour y découvrir l’empreinte du Créateur : « En réalité, celui qui aime la vérité, comme vous, chers chercheurs, devrait percevoir que la recherche sur un thème aussi profond nous met en condition de voir, et presque même de toucher, la main de Dieu. (…) L’amour de Dieu ne fait pas de différence entre celui qui vient d’être conçu et se trouve encore dans le sein de sa mère, et l’enfant, ou le jeune, ou bien encore l’homme mûr ou âgé, car en chacun d’eux il voit l’empreinte de sa propre image et ressemblance » ? (Benoît XVI, Congrès international « L’embryon humain dans sa phase préimplantatoire », 27-2-2006.) Il faut entrer dans une démarche de contemplation devant l’embryon humain pour y découvrir l’empreinte du Créateur 


Autres  articles connexes :

Interactions biologie et Psychisme ( dénoncées dans Ac Pntfcle Vie p.20) : l'épigenèse de la personne http://bioethiquecatholique.blogspot.fr/2018/02/interactions-biologie-et-psychisme.html



2 commentaires:

  1. Commentaires provenant des argumentations pour ou contre la PMA sur le site en ligne CCNE:

    l’embryon et le clone humain sans projet parental est traité comme un amas de cellule: résultat du déni de son animation (immédiate)

    Jonathan Weaver
21 février 2018 à 20:15


    L'humain n'a rien de sacré, il s'agit d'un concept religieux. Nous ne sommes que des êtres vivants comme les animaux, ni plus ni moins. Nous sommes constitués d'atomes, particules non vivantes, non pensantes, et c'est tout. Il n'y a rien qui n'est pas constitué d'atomes. Rien de sacré là-dedans.
    
@ brigitte : "notre âme quitte notre corps à notre mort" , elle est où la preuve ? L'énergie est matérielle, comme toute chose dans l'univers.


    @ azais répond à ce point de vue purement mécaniste (moniste) de l’être humain au moins au niveau embryonnaire

    L'embryon n'est pas qu'un amas de cellules ... et d'atomes . La longueur de ses éléments élémentaires mis bout a bout donnerait une ligne de la terre au soleil pour son premier noyau embryonnaire ... ce qui est déjà remarquablement autre chose qu'un "amas " in- forme : sinon on est dans le monisme, une erreur de la pensée humaine . Il y a donc bien une forme .En Philosophie c'est la forme qui est première sur la matière et l'anime : l’âme est la forme du corps dit Platon (et Aristote aussi ) 2 philosophes païens ... L'âme n'a donc rien de religieux . Le caractère sacré vient de ce que cette âme (psuke en grec ) est elle même associée à quelque chose qui lui est substantiel et qu’Aristote appelle pneuma (souffle), ou esprit: sans cette découverte il y aurait réduction de la personne a une vision dualiste de son être . La métaphysique (philosophie réaliste ou première) a trouvé - et cela est irréfutable par la démonstration de raison ( à moins que vous pensiez que l'homme n'est pas doué de raison ) - que cet esprit subsiste au delà du corps : de là (comme l'avait dit par un autre raisonnement inductif , Platon qui n'était pas allé aussi loin que Aristote ) donc au delà de la mort : l'âme spirituelle est immortelle . Des puissances de cette âme continuent donc d'opérer en absence des 5 sens après la mort . Tout ça pour dire que, une fois qu'il existe, l'embryon subsiste à ceux que vous dites, à tord, n'être un amas de cellules . Pour conclure : le caractère sacré vient de cette immortalité ( même si immortalité et éternité ne sont pas la même chose: le second faisant référence à l'Etre premier pour les grecs païens à Dieu pour les croyants en l'existence de Dieu) ou subsistance ou dépassement du corps : l'être vaut plus et dépasse la vie
    C'est sur ce qualificatif de sacré d'ailleurs qu'est fondée la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme ... et sinon l'homme ne serait pas plus respectable qu'un animal ou même un végétal .... Là on serait mal parti avec des arguments comme celui là

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  2. (suite commentaire précédant )

    nicolas-p médecin donne aussi son argumentation sur le, plan biologique; 19 février 2018 12:08 il faut INTERDIRE toute recherche, des ALTERNATIVES existent

    Il est biologiquement faux de dire qu’un embryon est un tissu ou un amas de cellules. C’est un être vivant, organisé, complet en cours de développement et humain .
    Les publications scientifiques internationales (telles que JAMA) sur le niveau de perception de la douleur lié au niveau de conscience démontrent scientifiquement la souffrance perçue du fœtus qui est le reflet de la conscience et de la perception ce qui en fait un être humain doué de sensibilité et exprimant la douleur. C’est un fait établi. Le fœtus et l'embryon n’étant que des dénominations différentes d'une unique réalité: l'être humain.
    La dichotomie embryon fœtus est arbitraire et ne repose que sur la complétude des organes sans aucun élément ni aucune possibilité scientifique de mesurer son état de conscience, son niveau de perception avant 20semaines et donc de préciser son « niveau d’humanité ». Il est objectivement impossible de nier la sensibilité potentielle de l’embryon donc une conscience trait de la personne humaine. Jusqu’à preuve scientifique du contraire, il est donc une personne humain.il faut interdire toute recherche sur l'embryon d'autant qu'il existe des alternatives avec la recherche sur les cellules souche adultes (simple prélèvement de tissus)

    bmaroy 18 février 2018 à 19:41
    Les découvertes récentes sur la sensibilité des organismes sans système nerveux doit rendre très prudent avant de fixer une limite avant laquelle l'embryon ne doit pas être considéré comme une personne vivante.

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