vendredi 13 avril 2018

Débat Bioethique cathédrale Versailles 12 avril Bioéthique : " apprécier les limites"



Cliquez sur le lien pour voir la vidéo de la conférence :
 

A l’occasion des Etats Généraux de la Bioéthique, grande conférence diocésaine « Encourager le progrès, apprécier les limites », le Jeudi 12 avril à 20h30 à la cathédrale St Louis de Versailles.Intervenants :
        Père Brice de MALHERBE (département d’éthique biomédicale aux Bernardins)
        Tugdual DERVILLE (Délégué Général d’Alliance Vita)
        Docteur Anne-Cécile COURAU (Unité soins palliatifs Centre Hospitalier Puteaux)

prise de notes
L’expose le plus clair et instructif fut sur celui remarquable du Dr AM Courau : l’euthanasie est un appel au secours . il s’agit de tendre la main à une personne qui se sent mal plutot que de la laisser se noyer , pire en contribuant à la maintenir la tête sous l’eau. A contrario le Dr Courau expose plusieurs types de sédations qui servent à passer des caps de douleurs ( y c des patients dont le mal est psychique) qui ont toujours ete pratiquées comme soin. Trois exemples de personnes qui ont demandé l’euthanasie à Puteaux  illustreront la qualité des soins palliatifs qui répondent à cette attente des patients: inclus un militant (et sa femme) de l’ADMD ( défense du droit à mourir dans la dignité) qui aujourd’hui est retourné chez lui ..et se porte bien , transformé. Les deux autres sont partis naturellement et en paix apres avoir retrouvé les leurs et la joie de vivre « la fin de vie  est la fin d’une vie »…

M Tugdual Derville fait un exposé entre citations fournies du contexte environnant de détérioration de la bioéthique : enfants à 3 parents au Mexique, procréation pour tous et gestation d’enfant, commercialisation d’organes et de gamètes. A l'opposé une éthique contre le transhumanisme et désir d'une l’immortalité mortifère.…à l’exemple des Bernardins mettant en avant des personnes fragiles comme meilleur témoignage du sens de la personne humaine auprès de nos responsables et des français plus imbus de dominer (pouvoir) et d'avoir (enfant,santé) que d’attention et de sens de l’autre.   

Le Père Brice de Malherbe expose l’évolution de la médecine des années 70 (éthique médicale ) à la Bioéthique actuelle menant du respect de la sacralité humaine à la fragilisation de l’humain par une éthique du compromis, sa réduction à un projet de vie (fin de vie) parental (conception- embryon) ou d’objet, puis à la bio- économie … or « ce qui n’a pas de prix est ce qui a une dignité : l’être humain »
Comment être acteur de ce qui se passe ? A nous de nous exprimer (aidés aussi par des prises de positions juridiques sur: non disponibilité, non patrimonialité du corps humain, protection des données personnelles) pour contrer la dérive marchande (Bio-économie dénoncée par Celine la Fontaine aux Bernardins); de résister à des courants et revendications de santé parfaite, d’avortement, de procréation PMA pour des personnes naturellement fertiles, d’euthanasie .. et de proposer une écologie humaine « dans le respect des limites inhérente à la vie humaine de sa dignité sacrée, de la dignité d’être appelé enfant de Dieu »

3 questions furent retenues pour «abréger la soirée»:
  • sur le don d’organe : le p B de M répondit que nous sommes sous consentement présumé sauf si nous nous inscrivons volontairement au registre des refus.. la famille ne sera qu’informé du dépouillement des organes de leur parent malade. Il précisa que des greffes même du vivant ne sont pas évidentes, citant le cas d’une famille ou le greffé d’un rein mourra suicidé un mois plus tard (analogie illustrant des cas récurrents tels l’affaire Pechanski, voir le blog dons d’organes)
  • l’anthropologie : comment faire. P. BdeM invite à dialoguer sur des pistes : la vulnérabilité, l’écologie humaine à reconquérir un espace ce qui est du bon sens nous ne sommes pas seulement des esprits mais aussi un corps habité.. Nous avons des ressources (ex: l’évangile «tout ce que tu voudras pour toi«  peut vaincre le désir de mourir ou de faire mourir) : « tout homme expérimente quelque chose de ce qu’est l’homme et dire qu’il est, c’est évangéliser »
  • question des limites (effets cliquets des lois) y a-t-il espoir possible ? P B de M dit sa conviction en sa capacité à changer le cours des choses.TD «il y a quelque chose de la France (JP II au Bourget) qui se rebelle quand l’Être humain est bafoué». Dr A-M C « la médecine doit s’imposer des limites et laisser la place à une mort naturelle : a contrario la sédation prolongée et létale avec intention de mener à la mort , qui a été votée par le CESE, est une mise à mort : « appelons un chat un chat «

Commentaires du Blog :
Attentes et questions non retenues ou abordées : 
La procréation humaine, l’embryon humain, l’âme humaine dans l’embryon (animation immédiate de JP II et des Académies Pontificales), ce qu’en dit l’Eglise et Dieu dans l’Ecriture Sainte, l’emprise de la science et bioéthique dans le corps embryonnaire avant, pendant et après sa conception (cf blog : et Dieu dans tout ça ? ), les propositions possibles à faire remonter dans les consultations ou les délégués diocésains bioéthique pour : stopper la  congélation d’embryon (à substituer par celle des ovocytes en PMA), leur destruction (400.000 embryons détruits par la PMA et la recherche tous les ans), la légalisation du clonage humain (loi  6-8-2004 et 2013), la création et constitution d’êtres humains à partir de gamètes artificielles (loi 26-1-2016), de ne pas contraindre au consentement présumé de don des ses organes pour la recherche qui désormais s’investit dans le champ de la procréation, la mutation  et modification génétique de l’humain, une pastorale de la vie, du mariage et de la fécondité ( mariage procréation, relation sexuelle contraception progestative qui fait plus de 3 fois 6 millions de conceptions /an en France) etc..

La brochure du CEF Bioethique Paris (Mgr Au Petit) tres fournie en explications et convictions à promouvoir pour défendre l'humanité dans les plus exposés (en particulier les embryons sur la fiche n°1) était distribuée aux 700 participants 
(accessible sur internet à fin de page de : https://www.paris.catholique.fr/-etats-generaux-de-la-bioethique-2646-.html#rendezvous)


lesquels étaient tous invités à témoigner, aller sur le site CCNE en ligne avant le 30 avril 
( rappel pratique : https://bioethiquecatholique.blogspot.fr/p/blog-page_47.html )

jeudi 12 avril 2018

Jacques Testart alerte sur les dessous du manifeste des 130 médecins



http://www.genethique.org/fr/jacques-testart-alerte-sur-les-dessous-du-manifeste-des-130-medecins-65262.html#.VwJNTnq9xo0


Jacques Testart analyse de nouveau les revendications du manifeste des 130 médecins paru le 17 mars dans le Monde (cf. PMA : 130 médecins et biologistes "hors la loi" réclament un plan infertilité).




En introduction, il suspecte les signataires, qui « revendiquent l’extension de leur exercice corporatiste », de « conflits d’intérêts ». Il dénonce ensuite l’argument consistant à vouloir faire en France ce qui est disponible dans des pays voisins : « à quoi servirait donc d’avoir développé un lourd dispositif national pour la bioéthique si le seul constat que d’autres font autrement, le plus souvent grâce à un dispositif éthique très allégé, pourrait suffire à les imiter ? ». Il n’est pas question de « se suffire de ce mimétisme ». La « bioéthique est toujours affaire de limites et la casuistique nous révèlera sans cesse des situations exceptionnelles justifiant de nouvelles extensions si des principes forts ne sont pas affirmés » (cf. PMA : Les revendications des 130 médecins et biologistes « montrent la ruine de la réflexion éthique » ).

Concernant le don d’ovocyte, il décrypte l’idée des signataires qui «souhaitent que le don d’ovocytes soit rémunéré car c’est la seule solution pour fournir leurs actes ».

Par ailleurs, la demande d’élargissement de l’autoconservation ovocytaire repose sur « un abus » du Manifeste qui établit « une symétrie avec l’autoconservation du sperme ». Il confond ainsi « inégalité avec différence », or « les différences entre les sexes existe encore ». En outre avec ce même « souci de symétrie », les signataires « pourraient vouloir abolir la possibilité de porter un enfant dès qu’une solution technique sera disponible (utérus artificiel ou utérus greffé chez l’homme) » (cf. L’inégalité homme-femme, un faux argument pour justifier l’autoconservation ovocytaire ).

En outre, « il est à parier que la plupart des femmes qui stockeraient ainsi leurs ovocytes pour plus tard n’en auront jamais l’usage ». Cette proposition n’est-elle pas alors « la mise sur rail d’une lourde machine, d’une surmédicalisation aux résultats très incertains ?».

Jacques Testart voit également dans cette revendication une autre dérive : « Les signataires n’évoquent pas la perspectives de voir commercialisés ces ovocytes congelés et donc susceptibles de voyager, ou d’éventuels embryons en résultant. En effet, tout embryon conçu dans un cycle de FIV fait l’objet d’une déclaration obligatoire à l’Agence de Biomédecine, ce qui n’est pas le cas de chaque gamète, si bien que le mariage clandestin de ces gamètes au laboratoire est susceptible de produire des embryons disponibles pour la recherche ou la vente ».

Enfin, concernant le DPI, il constate que les médecins « ne redoutent aucunement la sélection humaine dès lors qu’elle est supposée empêcher des handicaps et qu’elle est pratiquée à la demande des parents ». Il s’agit d’un « eugénisme mou, savant et démocratique ». Et même si « la violence eugénique se fait discrète, ses effets pourraient être considérables » : « on peut parier que ‘l’acquis du DPI’ ne sera pas plus réversible que celui des autres technologies sécrétant des demandes et des désirs, et que la seule évolution crédible de la sélection ultra précoce de l’humanité est son extension sans fin ».

Jacques Testart appelle à la méfiance envers ce « discours compassionnel inspiré par des motivations variées et faisant fi de l’épanouissement durable des humains, surtout des enfants, grands absents de ce Manifeste pourtant consacré à leur fabrication ».

Sources: 
Mediapart (1.04.2016)

Les évangéliques affirment leur opposition à la PMA

Alors que sont en cours les États généraux de la bioéthique, le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) a officiellement pris position, le 3 avril, contre l’ouverture de la PMA aux femmes seules et aux couples de femmes.

« Nous, protestants évangéliques, nous sommes opposés à la fabrication d’enfants pour satisfaire des couples socialement stériles. » C’est ce qu’affirme le Conseil national des évangéliques de France (Cnef) dans un communiqué publié mardi 3 avril, faisant ainsi état de la conclusion des travaux de leurs partenaires, la Commission d’éthique protestante évangélique (CEPE) et le Comité protestant pour la dignité humaine (CPDH).

La volonté de donner des repères
Prenant officiellement position contre la procréation médicalement assistée (PMA), ou assistance médicale à la procréation (AMP) pour les femmes seules et les couples de femmes, le Cnef donne aussi des repères sur cette pratique, destinée à pallier une infertilité ou à éviter la transmission génétique d’une maladie grave.
« Nous désignons par “PMA sans père”, l’usage de l’assistance médicale à la procréation, à des fins de satisfaction d’un “besoin d’enfant” pour des femmes seules ou bien pour des couples de femmes. Pas de problème d’infertilité, pas de problème de transmission d’une maladie génétique, cette fois la médecine répond à une demande personnelle et l’enfant qui naîtra n’aura pas de père », explique le communiqué.
« Marchandisation de l’être humain »
« Les enfants deviennent des “produits” fabriqués pour répondre au désir d’un individu », estime encore le Cnef, s’inspirant des réflexions du philosophe catholique François-Xavier Bellamy, fervent opposant à la PMA.
« L’avis apporté le 15 juin 2017 par le CCNE (favorable à l’ouverture de la PMA pour les couples de femmes et les femmes célibataires, NDLR) fera certainement plaisir au marché de la procréation qui se développe depuis plusieurs années et qui ramène l’humanité vers des rivages qu’elle prétendait avoir quittés : la marchandisation de l’être humain, poursuit le Cnef. Le marché de la procréation est prometteur et ses futurs “produits” seront fabriqués pour répondre à une bonne cause : le désir ! Mais suffit-il d’être désiré pour être aimé et pour être soi ? L’enfant passe au second plan alors qu’il est bien le premier concerné. »
La stratégie très active du Cnef
Sur le terrain, alors que les États généraux de la bioéthique se poursuivent jusqu’à fin avril, le Cnef, particulièrement attentif aux questions de société, est très mobilisé.
Thierry Le Gall, directeur du service pastoral du Cnef auprès des parlementaires, a ainsi multiplié les prises de contact avec les parlementaires au cours des derniers mois.
Le Cnef a aussi mis en place un plan de formation pour les cadres des différentes Églises protestantes évangéliques, avec des réunions publiques en région. Le Comité protestant évangélique pour la dignité humaine a également préparé des « fiches repères » sur le don d’organe, la PMA et autres sujets éthiques.
Marie Malzac
Source : La Croix
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Sur le même thème :

mercredi 11 avril 2018

intervention du Pdt Macron aux Bernardins


Nous faisons nôtres les déclarations d'un internaute sur un forum catholique :

Je résume la TRAME du discours aux évêques avec son fil conducteur :

"" L'exemple du colonel Beltrame ..... illustre ce point de vue d'une manière que je crois éclairante.

""Beaucoup, lors de la journée tragique du 23 mars, ont cherché à nommer les ressorts secrets de son geste ''" héroïque :


- Les uns y ont vu l'acceptation du sacrifice ancrée dans sa vocation militaire.
- Les autres y ont vu la manifestation d'une fidélité républicaine nourrie par son parcours maçonnique.
- D'autres enfin, et notamment son épouse, ont interprété son acte comme la traduction de sa foi catholique ardente, prête à l'épreuve suprême de la mort.

" Ces dimensions en réalité sont tellement entrelacées qu'il est impossible de les démêler, et c'est même ""inutile, car cette conduite héroïque c'est la vérité d'un homme dans toute sa complexité qui s'est livrée.... "

""Mais dans ce pays de France qui ne ménage pas sa méfiance à l'égard des religions, je n'ai pas entendu ""une seule voix se lever pour contester cette évidence, gravée au cœur de notre imaginaire collectif et qui ""est celle-ci : lorsque vient l'heure de la plus grande intensité, lorsque l'épreuve commande de rassembler ""toutes les ressources qu'on a en soi au service de la France, la part du citoyen et la part du catholique ""brûlent, chez le croyant véritable, d'une même flamme.""


Autrement dit : mélangez le catholique engagé, chrétien amoureux des valeurs de la république, ajoutez le nec plus ultra : formaté par la franc-maçonnerie, et vous avez le cocktail de la ligne politique que je vous propose.

Puis ce témoignage de clarification de Serge Abad-gallardo :

Puisque ce drame terrible me touche de près, au sens géographique (j'habite Narbonne, à 60 km de Trèbes ) et au sens personnel ( j'ai été franc-maçon 24 ans avant de revenir à la foi et à l’Église catholique), au point que je suis auteur d'ouvrages et conférencier sur le thème de la franc-maçonnerie, il me semble nécessaire d'apporter quelques éléments. En confirmation du décret du 26 novembre 1983 ( dont le Pape Saint Jean Paul II a ordonné la publication, ce qui lui donne une autorité incontestable ), voir le commentaire sur ce décret publié le 11 mars 1985 dans l'Osservatore Romano et que l'on trouve sur www.vatican.roman_curia ... "Impossibilité de conciliation entre foi chrétienne et maçonnerie". Texte limpide dont extrait pertinent: "...pour un chrétien catholique, il ne lui est pas possible de vivre sa relation avec Dieu de deux façons, c'est à dire en la scindant sous une forme humanitaire : supra-confessionnelle, et sous une forme interne : chrétienne. Il ne peut entretenir de relations de deux sortes avec Dieu, ni exprimer son rapport avec le Créateur par des formes symboliques de deux natures". Je rappelle que le Grand Architecte de l'Univers, qui est le "dieu" de la franc-maçonnerie la plus déiste ( ou théiste selon les obédiences ) n'est pas le Dieu des Chrétiens. Ce que je peux démontrer sans difficulté. 

Par ailleurs, je suis révolté par la tentative de récupération de la GLDF : A un ami du Colonel Beltrame, qui affirmait au journal La Croix que l'officier avait pris ses distances avec la Franc maçonnerie, le Grand Maître de la GLDF répond par la négative et voudrait préciser que le héros de Trèbes "était assidu aux tenues de loge... l'an dernier, il est y venu 4 fois". Je ne rappellerai pas à ce dignitaire, qui ne peut l'ignorer, que les tenues obligatoires en loge bleue sont au nombre de 2 par mois et que l'année maçonnique s'étend de septembre à fin juin. Pour être considéré comme franc-maçon assidu ( au risque dans le cas contraire d'être radié le cas échéant ) il faut donc participer à une 20aine de tenues par an ( quelques absences justifiées sont tolérées ) et non pas à 4 ! Le colonel Beltrame a sans doute été un franc-maçon assidu. MAIS IL NE L’ÉTAIT PLUS. Et pour cause, il revenait à la foi ! Enfin, et pour répondre ( sans aucune animosité ) à l'objection sur le thème de la relation entre acte et valeur confessionnelle, il me semble pour paraphraser le journaliste Eric Zemmour qui évoquait le choix de mourir pour ce à quoi on croit ( ce qui lui a valu des ennuis judiciaires du chef surprenant à l'égard de cet homme "d'apologie du terrorisme ).  

Le Colonel Beltrame avait le choix entre deux attitudes à Trèbes : suivre Hiram, le héros maçonnique qu'il avait connu 2 ou 3 ans, et Jésus, auprès duquel il avait décidé de revenir. Il est aisé de démontrer pourquoi, au delà de toute supputation néo maçonnique, le Colonel a choisi Jésus et quitté Hiram: Jésus donne sa vie volontairement. Pour nous sauver et nous donner le Salut. A Gethsemani, il aurait pu s'enfuir, mais il se livre lui-même pour sauver les disciples etpour accomplir les Ecritures. On lit dans l'Evangile de Jean ( que certaines obédiences disent connaître ! ) "Jésus répondit...Si donc c'est moi que vous cherchez, laissez ceux-là s'en aller..." (Jn 18,8). En revanche, Hiram est assassiné par 3 mauvais compagnons, dont le dernier lui porte un coup fatal. Hiram ne livre pas sa vie. Il s'enfuit ! Mais sa fuite est empêchée par les 3 compagnons qui bloquent les sorties du temple ! Hiram meurt parce qu'il ne voulait pas révéler aux "profanes" le secret de la franc-maçonnerie. Quant Jésus se livre lui même à la mort pour nous révéler l'Amour et la Parole de Dieu. 

Le colonel Beltrame a incontestablement choisi Jésus et non Hiram ! Que notre admiration pour l'acte et la foi de cet homme soient constantes ! 

SERGE ABAD-GALLARDO


Commentaire du Blog :

Pour revenir à la réalité, le lendemain de cette belle déclaration pleine de belles intentions, le CESE vote l'euthanasie . 250 000 signatures auront suffit pour obtenir une décision alors que les 700 000 signatures des opposants au mariage pour tous auront été mis à la poubelle. 
Les catholiques pourront continuer à enterrer leurs morts et certains pourront même être obligés de les aider à mourir, jouant ainsi leur rôle dévolu par le pouvoir, en opposition avec leur foi, comme c'est déjà le cas pour l'avortement, les manipulations génétiques et autres transgressions  ! Les grenouilles peuvent rester dans leur bain douillet et on va pouvoir continuer à augmenter le feu !

Suivre le lien pour voir la décision du CESE
http://www.lecese.fr/content/fin-de-vie-la-france-lheure-des-choix-le-cese-adopte-son-avis

Jean Noël  

mardi 10 avril 2018

De la mort au Don d'organes ... et réciproquement

Le coin des experts XAVIER DUCROCQ

Cliquez sur le lien pour lire l'article référence :




Autres liens avec ce sujet sur le blog Bioéthique et Catholiques


dons d’organes




fin de vie

Colloque ERER (CCNE) du 10-09-2015 à Strasbourg« De la mort au don d’organes ».


Le Professeur Xavier Ducrocq, neurologue, participait à ce colloque .. dont voici les points clés


La question du consentement?  Un seuil d’acceptation fragile
Un médecin allemand est intervenu sur un scandale survenu en 2012 : il y a eu collusion entre certains décès et la répartition des organes de donneurs.. la société allemande s’est interrogée sur la mort encéphalique : comment comprendre la survie des organes - telle que pour poursuivre une grossesse jusqu’à l’accouchement d’enfant vivant - de personne en mort encéphalique ? La mort peut-elle engendrer la vie ? La mise en lumière de ces situations exceptionnelles a eu un impact retentissant : le taux de don d’organes a diminué, la population allemande ayant perdu confiance dans la médecine sur ce sujet.
En France, le consentement est présumé. Cependant, si le patient n’est pas sur la liste des refus, les proches sont consultés (*) (......) l’initiative menée par le député Jean-Louis Touraine à l’occasion des discussions sur le Projet loi Santé à l’Assemblée nationale a été refusée par les équipes de coordination des dons, mais aussi par les associations de greffes. Dans ce cas, la société s’est exprimée et on est arrivé à l’entendre.

(…) L’état de mort encéphalique
Un point clé est apparu avec la réanimation dont elle est indissociable survenant comme échec de la réanimation, la mort encéphalique pourrait en devenir un objectif.  La mort est constatée quand la destruction de l’encéphale est totale et irréversible, mais cette définition même de la mort encéphalique pose question… les définitions officielles, légales, diffèrent d’un pays à l’autre … En France, la mort encéphalique inclut la mort du tronc cérébral et celle du cortex (en Angleterre, seulement la mort du tronc cérébral). La réanimation se poursuivant pour garder intacts les organes, la personne semble toujours vivante (si on arrête la ventilation artificielle, tous les organes vont s’arrêter et ils vont mourir les uns après les autres: la mort du cerveau entraine celle de tous les organes).
Pour que les proches admettent la mort encéphalique alors que les organes vivent, il faut un crédit de confiance considérable dans les médecins. Or, avec Maastricht III, on abandonne la règle du donneur décédé, et on ouvre la voie à des prélèvements d’organes de personnes en état végétatif, finalité si noble, puisqu’il s’agit de sauver une vie. Mais la fin ne justifie pas tous les moyens.


Procédure sur cœur arrêté  (protocole de Maastricht) :
Ou comment ne pas hâter la mort ? Deux mécanismes différents conditionnent deux circonstances différentes de don d’organes : tout comme la mort du cœur entraîne rapidement celle des autres organes, dont le cerveau… Cette autre procédure concerne le prélèvement sur cœur arrêté (AC). Les circonstances diffèrent totalement de celles de la mort encéphalique. Le protocole dit de Maastricht regroupe 4 situations différentes : AC non réanimé (arrivée des secours trop tardive), AC réanimé sans succès, AC en situation de limitation ou d’arrêt de traitement (dans le cadre de l’obstination déraisonnable) et AC chez un patient en mort encéphalique. Dans le « Maastricht III »… chez des personnes qui ont toutes les « chances » de mourir… apparait comme une procédure de prélèvement dans le cadre d’une mort « programmée » avec tous les risques de dérives possibles : quand le cœur ne bat plus efficacement, s’installe une période d’arrêt circulatoire, avant l’arrêt cardiaque définitif. Cette période de quelques minutes est mise à profit pour mettre en place des procédures médicales nécessaires en vue du prélèvement, des reins en particulier. Ces actes médicaux, invasifs, interviennent alors que le patient n’est pas encore mort, ni de mort cérébrale, ni d’arrêt cardiaque. Ils anticipent sur la consultation du registre des refus, laquelle n’est autorisée qu’une fois la mort affirmée. La question ne manque pas de se poser: « Est-ce qu’on ne fait pas mourir des personnes qui ne sont pas tout à fait mortes ?» Tout se joue en quelques minutes : cette contraction dans le temps des annonces, informations, examens, interventions chirurgicales… s’avère difficile à vivre tant pour les proches que pour les équipes médicales. La procédure met en lien l’équipe chargée de la réanimation du mourant et l’équipe chargée de prélever les organes ; face au risque de conflit d’intérêts, seule l’intention morale du réanimateur, difficilement évaluable, sera garante de cette indépendance. 


Dans ces circonstances où on frôle toutes les limites de l’acceptable, les réanimateurs ont estimé qu’il faudrait modifier le régime de consentement vers un consentement explicite. Peut-on se contenter d’un « je ne dis pas non ? sans une parfaite transparence, une très bonne information et… un consentement explicite. Dans les pays où les deux registres existent, le nombre plus important des refus que celui des dons montre que le problème de « dire oui ou dire non, mais le dire » n’est pas qu’un problème d’information du public, mais d’abord de confrontation à sa propre mort (voir article du blog sur fin de vie https://bioethiquecatholique.blogspot.fr/2018/03/euthanasier-cest-tuer-et-la-mort-nest.html). De plus, comme l’exemple de l’Allemagne le montre, la rupture du climat de confiance est très préjudiciable pour la greffe.

Enfin, même si ce point n’a pas été abordé, il convient de s’interroger sur la portée de cette hyper-médicalisation du temps du mourir, au regard notamment de l’accompagnement palliatif.


http://www.genethique.org/fr/de-la-mort-au-don-dorganes-64015.html#.WsjM52bpNmB (01 octobre 2015)

Commentaire bioethique catholique

Nous sommes sous consentement présumé sauf si nous nous inscrivons volontairement au registre des refus.. 
la famille ne sera qu’informée par le médecin du dépouillement des organes de leur parent malade et ne pourra donc s'y opposer

Le P Brice de Malherbe lors du debat à versailles precise que les greffes même du vivant ne sont pas évidentes, citant le cas d’une famille ou le greffé d’un rein mourra suicidé un mois plus tard (analogie illustrant des cas récurrents tels l’affaire Pechanski, voir le blog dons d’organes)

rappel autres articles sur le même thème

greffe d'organes d'adultes (fin de vie)
samedi 24 mars, 22h35 , un documentaire de arte "les enjeux du don d'organe"  souligne la nécessité de traitement immunosuppresseur aux patients receveurs d'organes "chauds" transplantés (coût: plusieurs milliers d'euros/an/patient): incidence des âmes des patients prélevés à leur insu alors qu'elles habitaient encore leur corps ?) 
greffe d'organes de personnes non nées et déjà conçues
En 2002, alors que la loi du 29/7/1994 interdisait toute recherche portant atteinte à l’intégrité d’un embryon humain, le Pr M. Peschanski, (Inserm) présente un succès dans le cadre des greffes de cellules souches embryonnaires dans le cerveau de 15 parkinsoniens. Il explique à Europe I que les prélèvements sont faits sur des fœtus vivants « selon des conditions éthiques ( sic !)». Très vite les malades greffés présentent des maux de tête, des mouvements incoordonnés. Ils supplient d'être débarrassés de la greffe, impossible. Ils mourront dans des souffrances indicibles

autres liens utiles sur ce même thème


samedi 7 avril 2018

"Des maux passés sous silence" ..les CHIFFRES DE LA PMA

Les  articles du n° spécial PMA- GPA de Famille chrétienne n°2090 de début février nous incitent à publier ce commentaire important 



Cliquez sur le lien pour lire l'article :

L’article titré :
« Embryons surnuméraires : une injustice irréparable » indique que c'est bien, en effet, le statut de l'embryon qui est au cœur de cette question comme d'ailleurs la loi de révision Bioéthique de 2013 https://bioethiquecatholique.blogspot.fr/2018/02/revision-2013-loi-bioethique-effet.html (*)

Les 221.538 d’enfants congelés restants depuis des décennies proviennent d'enfants conçus par la PMA: environ 425.000, en métropole seule (qui n'ont donné naissance qu’à 24839 en 2015)

1°) Les "techniques PMA de FIV et ISCI (source ABM, rapport 2015), donneront naissance à 13.840 enfants vivants pour 62.230 embryons implantés avec succès in utero, eux mêmes puisés dans les 75357 sur 311.655 embryons obtenus en 2015 par ces techniques; les autres sont détruits ou congelés(*)

2°) Le ratio en IAC-IAD (Insémination Artificielle avec Donneur) est 2 fois moins bon qu'en ISCI (respectivement 11,55% et 21,45%). L’IA donne 6150 naissances PMA moitié moins qu’en FIV et ISCI, (chiffres clés p.27). 53550 embryons IAD sont conçus /an en 2015

3°) Dans le processus TEC 2015 (transferts d'embryons congelés) 5390 enfants sont nés sur 29.150 embryons transférés et 44150 en intégrant les non transférables  (autre source 53190(**))

En réalité le chiffre clé à retenir de la PMA 2015 est 409.370 embryons conçus (implantés, non implantés ou inséminés): 311655 (ISCI&FIV transférés, congelés ou détruits)+53550 IAD+44.150 (yc perte en congélation, avant TEC).

400.000 êtres humains PMA sont sacrifiés chaque année
Ceci donne un  taux de déchets d'embryons de la PMA de 94% (le rendement de 17% affiché généralement par l’ABM (Agence de la Bio-Médecine) ne rend pas compte du processus global PMA, en amont des transferts) .

(*)
la révision de loi 2013 livre l'embryon à la recherche destructive d'embryon " à des fins régénératives et pouvant mener à la création de nouveaux embryons humains" ( sic ! Pr Frydman France culture , 2015 https://www.franceculture.fr/emissions/revolutions-medicales/science-et-religions-se-penchent-sur-lembryon-humain)

68111 embryons (22% des embryons conçus FIV et ISCI en 2015) ont été congelés tandis que ceux déjà congelés  sont donnés à la recherche (34089) ou abandonnés (34542)
Pire si l'on intègre dans les embryons congelés avant transfert TEC, ceux qui ne résistent pas congélation ou à la décongélation .

(**) http://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/fiv-faut-il-congeler-tous-les-embryons-16-03-2015-1913147_57.php: le transfert d'embryons congelés (TEC) fait moins de «déchets humains» par rapport à celui d'embryons frais (FIV): en termes de taux d'implantation (26,5 % contre 20 %), de grossesse démarrée et menée à terme (39,7 % contre 31 %). un taux global de respectivement 15,2% et 10,5%; 2/3 seulement des embryons congelés sont transférables: un taux d’environ 10% ..http://www.fivfrance.com/page_congelation_embryons.html dit en pratique que leur taux de nidation est 3 fois plus faible que celui des embryons frais. Et si la vitrification des embryons améliore sensiblement les résultats, elle n’est pas mise en oeuvre partout.
Selon ces chiffres, incluant un taux meilleur en ISCI , nous aurions 201.500 embryons PMA conçus transférés  ou implantés qui s’ajoutent aux 68.111 congelés et 158.187 détruits: soit un total de 427.800



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